Le BLOG-NOTES de Jean-Louis Xhonneux
Les pompiers de Bilzen et d'Eysden s'exercent
Sur son site internet, Huub Broers raconte que les pompiers de Bilzen, d'Eysden et de Margraten se sont exercés ce lundi 24 juillet pour tester la compatibilité de leurs raccords et de leurs pompes.
Ce test est évidemment très important, mais nous savons que le grand reproche que Huub fait aux pompiers de Herve, ce serait leur méconnaissance du néerlandais. Avant de faire venir des pompiers de Bilzen parfaitement incompétents à Fourons, s'est-il assuré de leur connaissance du français?
Le blog de notre ami Pierre-André Comte
Pierre-André Comte, scrutateur aux élections de 1995 à Vellerat |
Cela se passe en 2200
Extrait du manuscrit "PATAPHYSIQUE DU NEZ" de Robert REMOUCHAMPS:
[Notre professeur] a néanmoins précisé que nos ancêtres avaient tout de même connu des moments difficiles. Par exemple, les Belges étaient divisés en deux communautés principales: au nord, il y avait six millions de citoyens dont la langue maternelle était le flamand et au sud, quatre millions de cotoyens d'expression française. Entre eux, existait une rivalité que nous avons maintenant bien du mal à comprendre. Figurez-vous que ceux du nord allaient même jusqu'à interdire qu'on produise une pièce de théâtre en français sur leur territoire et que ceux du sud étaient neuf fois sur dix incapables de comprendre leurs voisins du nord, certains allant même jusqu'à refuser d'apprendre le flamand au motif que cette langue, disaient-ils, ne servait à rien! Bonjour l'ambiance. Heureusement, ces rivalités n'étaient, la plupart du temps, que verbales. Encore que parfois, il y en avait qui se tapaient dessus. Mais, semble-t-il, pas très fort. Les Belges n'aiment pas trop se faire mal.
Il y avait néanmoins, paraît-il, un village d'irréductibles francophones, les Francofouronnais. Ceux-là, c'était de fameux lascars. Pas un jour sans qu'un bagarre n'éclate entre un des leurs et un flamandophone. Tout était bon pour se rentrer dedans. On raconte même que le bourgmestre flamand avait changé le nom des rues de la commune, rien que pour faire enrager les autres. Il avait, dit-on, choisi les nouveaux noms en fonction de leur difficulté à être prononcés par les francophones. A un moment, certains voulaient même changer le nom de certaines grandes marques alimentaires aujourd'hui disparues. Ainsi - c'était avant l'aromalimentation - il y avait une marque de fromage appelée La vache qui rit. Eh bien!, certains voulaient qu'en terre flamande, ce fromage s'appelât De koe die lacht. Plus drôle encore. Certains avaient voulu qu'onait des bus et des wagons de trains les uns réservés aux Flamands et les autres aix Francophones. Seuls les bilingues parfaits auraient été admis des deux côtés. Cela s'appelait l'apartheid. On n'avait bien entendu pas donné suite à cette proposition de loi déposée par un doux dingue député de l'époque. Un parti politique flamand aurait même voulu imposer des tests d'intégration culturelle pour les vacanciers étrangers et/ou wallons désireux de venir passer leurs vacances en Flandre: connaissance de la langue, de l'histoire et de la culture de la Flandre. L'idée a été abandonnée quand les responsables politiques de Tunisie, d'Egypte, de Grèce et de Turquie ont exigé la réciprocité pour les citoyens flamands désireux de passer leurs vacances dans leur pays.
Vous n'allez pas me croire. Un certains Frans Fossî, sénateur de son état, aurait suggéré qu'on s'assure de l'appartenance linguistique du Soldat inconnu, arguant du fait qu'il devait être Flamand puisque 60 % de la population belge était flamande. Lîdge po to qui dénonça cette absurdité allant jusqu'à traiter l'honorable sénateur de "dismantchî dè cervè". L'affaire fut classée sans suite.
Aujourd'hui, en Belgique, on parle encore le français et le flamand, mais on y parle aussi beaucoup l'arabe, le turc et le russe. Il y en a également qui parlent l'anglais, l'italien et l'espagnol. Personne n'accorde grande importance au fait qu'on utilise tel ou tel idiome. Les journaux publient des articles dans diverses languess, les auteurs utilisent celles qu'ils maîtrisent le mieux. Parfois, l'un ou l'autre article est traduit. Cela dépend.
[...]
Je rappelle qu'il s'agit d'une fiction... qui se passe en 2200.
Grondal épuisé, republié et complété
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Dans ce cas-ci, la compétence est définie par le Ministère de l'Intérieur: les pompiers de Herve sont compétents pour Fourons. Je n'ai pas du tout mis en doute la compétence professionnelle des pompiers de Bilzen.
Et pourquoi les pompiers de Herve seraient-ils plus compétent que ceux de Bilzen? Parce-que leur moustache est plus grande?
Pas de soucis. Ils connaîtront assez de français. Il y aura toujours quelqu'un qui parle français.
huub